Benjamin Administrateur
Nombre de messages : 940 Age : 35 Localisation : Tours Date d'inscription : 09/12/2005
| Sujet: Berlusconi et l'Italie, histoire finie ? Mer 5 Avr 2006 - 21:44 | |
| - http://www.metrofrance.com a écrit:
- Les Italiens sont appelés à renouveler le Parlement les 9 et 10 avril. Deux hommes se disputent le poste de Premier ministre ; « Le Cavalier » Silvio Berlusconi et « Le Professeur » Romano Prodi, ancien Président de la Commission européenne. Alors que les sondages donnent le centre gauche de Romano Prodi grand favori, et qu’un coup de théâtre n’est pas complètement à exclure grâce aux habiletés médiatiques de Silvio Berlusconi, que retenir des 5 ans de gouvernement sortant ?
Le pays se trouve précipité dans une crise économique inquiétante. L’Italie connaît le taux de croissance le plus bas de la zone euro, et une explosion des déficits et de la dette. Sur la scène internationale, le style fleuri du Premier Ministre italien, capable de traiter de « Kapo » un député européen allemand, et d’affirmer la supériorité de la civilisation occidentale sur celle islamique, a abouti à un alignement radical de l’Italie sur les positions américaines, avec un engagement du pays dans le conflit irakien, auquel pourtant 90% des Italiens étaient farouchement opposés. On note aussi un certain désintérêt pour la construction européenne, jadis intérêt principal de la diplomatie italienne.
Mais c’est surtout sur la scène intérieure que le « Cavalier » a laissé sa marque. Depuis 10 ans, la politique italienne tourne autour de lui. Aimé ou détesté, il a passionné les esprits et divisé en deux la société italienne. Il a promis un nouveau miracle économique, une renaissance de la société, bref une entrée dans le futur, faite de nouvelles technologies, d’administration efficace, et de gestion publique selon des techniques manageriales.
Cinq ans après, Berlusconi est pour certains un affabulateur qui a promis la lune pour finalement plonger le pays dans un cauchemar mêlant déclin et précarité pour les plus jeunes. Pour d’autres, c’est un homme d’Etat d’envergure mondiale, grand ami de George W. Bush, persécuté par les médias « communistes » et qui, avec cinq autres années à disposition pourrait finalement changer l’état de choses dans la péninsule.
Qui croire ? Les faits sont pourtant là. Silvio Berlusconi a été le premier homme dans l’histoire de la République italienne à jouir d’une majorité ample au Parlement, et le premier à pouvoir gouverner cinq ans durant. Il avait un mandat clair pour révolutionner le pays. Il a failli. Les électeurs voudront peut-être lui accorder une nouvelle chance, ou décider finalement de tourner l’une des pages les plus controversées de l’histoire italienne. | |
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